Devenir trader indépendant, c’est avant tout réussir à gagner en bourse.
Que l’on souhaite simplement faire un complément de revenu ou vivre pleinement de cette activité, il nous faut générer des gains réguliers.
Vivre de son trading, c’est pouvoir payer ses impôts, ses factures, ses frais, ses loisirs. C’est aussi préparer et anticiper l’avenir: santé/maladie, retraite, les études des enfants et le jours où pour x raisons, vous ne pourrez plus trader…
C’est donc là que l’on commence à faire les comptes :
- combien pour un complément de revenu?
- combien d’euros pour vivre de votre trading? (là, c’est la question intéressante !)
Après avoir fait nos comptes : nous savons, à minima, quel résultat, à l’euro près, nous avons besoins d’atteindre pour être indépendant.
Alors c’est parti. Notre stratégie de trading en main et idéalement bien maîtrisée, nous nous lançons avec l’espoir, que dis-je, le rêve d’atteindre l’illumination ! Ou juste l’indépendance financière pour les moins ambitieux. En d’autres termes, en finir avec les contraintes du salariat, du boulot-métro-dodo, et de cette course folle qui remplira massivement nos emplois du temps jusqu’à l’heure de notre…
Retraite.
En bon entrepreneur, nous mettons en place, dans de magnifiques fichier XLS, un suivi de nos objectifs de résultats. Comme nous avons si souvent été challengés de cette manière, cela va de soi.
Revue de trade hebdomadaire, courbe de progression de notre capitale, projection des résultats, intérêts composés…
« En suivant la progression de la courbe je devrais être indépendant à telle date! »
Le problème du futur trader indépendant : Un plan avec accros !
Sauf que, problème : les premières contrariétés apparaissent. De petites pertes pour commencer. Puis le « draw down » augmente. S’en suivent les premiers revers sérieux.
Le plan si bien pensé et anticipé a maintenant un peu de plomb dans l’aile
La date de « délivrance » semble compromise, peut-être juste repoussée.
En effet, les résultats escomptés ne sont pas là.
L’incertitude augmente et amène avec elle une petite monté d’anxiété. Oui, l’anxiété arrive souvent avec l’anticipation d’un futur incertain.
Le futur trader indépendant a envie de rattraper le retard pour tenir son planning. C’est alors que les erreurs se font de plus en plus nombreuses. Les gains financiers se transforment en pertes. En conséquence, les résultats sont de moins en moins bon et l’atteinte de nos objectifs apparaît maintenant tellement distante.
Et rien n’y fait, le train s’éloigne et nous sommes là, sur le quais, à le regarder s’en aller…sans nous.
Alors que s’est-il passé ? Tout avait pourtant été soigneusement préparé, planifié, suivi et anticipé.
Pourquoi le terrain est si glissant ?
Après avoir autant glissé, il est peut-être temps d’emmener notre caisse à savon chez le mécano pour un petit « diag » à 95 balles ! Oui vous savez, une connexion à la valise magique qui vous détail tous les problèmes que l’électronique à détecté.
Explications :
En focalisant sur des objectifs de résultat, nous loupons la cible. Et tous les grands sportifs, arrivés au plus haut niveau de leur art, le savent ! Nous avons refermé sur nous un piège. Un piège avec deux verrous qui nous à sournoisement englué.
Le premier verrou de ce piège est la focalisation.
En soi, la focalisation est une bonne chose. Mais… laissez-moi vous expliquer:
Quand nous avons un objectif, nous focalisons sur quelque chose que nous pensons important : ici ce sont les résultats financiers pour atteindre notre objectif d’indépendance. Or, quand nous focalisons sur quelque chose, ce quelque chose devient important à nos yeux. Vous voyez la subtilité ? Nous venons de nous enfermer nous même dans une boucle. Effectivement, cette focalisation nous empêche de prendre de la hauteur sur nos actions. Nous campons alors sur nos postions.
Mais continuons, nous allons voir le second verrou de notre piège.
La second verrou s’appelle « Résultat »
Avoir comme objectifs un résultat est la seconde partie du piège.
Un objectif de résultat peut sembler judicieux pour évaluer si nous sommes en chemin pour atteindre notre but. Mais, là où les choses deviennent plus vicieuses, c’est que, contrairement à ce que nous avons toujours appris, un résultat ne dépend pas entièrement de nous et de nos actions. En effet, un résultat dépend aussi du contexte, de l’environnement, c’est-à-dire de facteurs externes. Le leurre, c’est que depuis tout petit, à l’école, jusqu’à plus tard en entreprise, nous avons, de manière quasi systématique, été évalués sur nos résultats. Se focaliser sur les résultats nous amène donc à donner de l’importance à des choses qui échappent à notre contrôle.
Pouvez-vous maitriser les facteurs externes ?
Vous le savez tous, en bourse, un évènement quelque part dans le monde, même anodin, peu créer un fort décalage des cours.
Du tsunami au simple tweet…tout peu arriver !
Ce qui nous amène aux deux subtilités suivantes:
La première : la gestion de l’incertitude
Dépendre de facteurs externes qui échappent à notre contrôle produit une augmentation de l’incertitude. Certains traders parlent « d’embrasser l’incertitude ». Et ils ont certainement raison. Mais vous, à quel points êtes vous confortable avec l’incertitude ? Si l’incertitude, comme c’est la cas de beaucoup d’entre nous, vous semble inconfortable, alors n’y aurait-il pas une autre voie ?
La deuxième subtilité: Vouloir gagner
Une toute petite subtilité. Qui va finir par avoir raison de notre compte de trading.
Avoir un objectif de résultat équivaut à vouloir gagner. Or, vouloir gagner veut dire que nous ne sommes pas prêt à perdre. Étonnant non? Pour réussir, il faut bien arriver à gagner; n’est ce pas ? Alors où est le problème ? Le problème réside encore une fois dans la focalisation et l’importance que l’on met à « vouloir gagner ». Nous loupons la cible. Pour gagner, il faut accepter de perdre. En focalisant sur « vouloir gagner, nous mettons de l’importance sur ce qui ne dépend pas de nous.
Les résultats financiers deviennent alors une obsession. Et nous perdons de vu l’essentiel : comment devenir un trader régulier.
Comment ramener son trading sur les rails ?
Alors comment faire ?
Vous l’aurez compris, le type d’objectif que l’on se donne nous amène à nous concentrer sur quelque chose en particulier. Nous focalisons alors toute notre attention sur ce quelque chose. Et celui-ci va, de cette manière, prendre de l’importance à nos yeux.
Or, en trading, quand nous sommes concentrés sur les résultats, nous somme focalisé sur le futur. Et le futur peut-être anxiogène. Nous anticipons un gain ou une perte. Nous nous sommes alors éloigné de ce qui fait de nous un trader gagnant et régulier : l’observation et l’attitude.
En effet, la réussite en trading possède une composante majeur : c’est l’observation de se qui se passe maintenant sur nos graphiques. Complètement immergé dans l’instant présent, nous focalisons sur la seule chose que nous pouvons maîtriser : notre attitude. Nous appliquons alors notre stratégie de trading à la lettre.
C’est là que nous ouvrons la porte d’un monde où notre réussite devient possible.
Pour réussir et se tenir éloigné des émotions destructrices, le seul moyen réside dans la focalisation sur les objectifs de « performances ». Voilà la clé de cette porte!
Alors qu’entend-t-on par performances ?
La performance est ici atteinte par l’application d’actions spécifiques, définies en amont. Cela peut ce définir comme étant l’application d’un « processus ». En bourse et sur les marchés financiers, c’est effectivement la seule chose que nous maîtrisons. Pour le reste : tout peut arriver.
Finalement il s’agit -simplement- d’appliquer strictement notre stratégie de trading.
Donc, notre objectif, si l’on souhaite réussir et perdurer, devrait être uniquement mesuré sur l’application des nos stratégies de trading. C’est tout.
Les prérequis étant, bien-sûr, d’utiliser des stratégies :
- gagnantes en termes de probabilités sur le long terme,
- adaptés au contexte de marché,
- et adaptés à vous !
Évidemment.
Et pourquoi cela ?
Et bien uniquement parce que vous savez, que si vous appliquez vos stratégies, vos résultats suivront naturellement.
À ce moment là, les résultats sont oubliés et seul le geste compte. C’est-à-dire « le bon type d’actions au bon moment ». Et c’est tout ce qui compte. C’est la seule chose qui importe.
L’avantage des objectifs de performances, (c’est-à-dire, appliquer la méthode au bon moment) permet de réduire l’incertitude dans un environnement que l’on ne contrôle pas. Or, la création de certitudes permet de diminuer le niveau de stress et de ce fait, les dérives émotionnelles. Nos analyse de marchés s’en retrouvent alors facilités.
Pour récapituler
Pour réussir en bourse et devenir trader indépendant, il faut apprendre à être régulier dans ses performances.
Souvenez-vous de focaliser sur le bon objectif :
- Les objectifs de résultat :
– Ils ne dépendent pas que de nous.
– Cela cré de l’incertitude, donc de l’anxiété.
– Nous sommes alors plus sujets aux émotions. - Les objectifs de performances (ou processus)
– Ils dépendent uniquement de nous.
– Cela favorise la création de certitudes.
– Nous sommes alors plus calme et confiant.
– Nous canalisation donc plus facilement nos émotions.
Notre questionnement (ou dialogue) intérieur est influencé par ce sur quoi nous accordons de l’importance.
Lorsque nous focalisions sur des éléments que nous en pouvons pas contrôler, comme les résultats, le stress et l’anxiété augmentent. Nous nous retrouvons donc en situation d’incertitude.
Les situations d’incertitude chroniques on un impactes très négatif sur notre système nerveux. Nos analyses de marchés sont alors grandement affectées ainsi que la qualité de nos décisions.
Lorsque nous focalisons sur ce que nous pouvons contrôler, comme nos actions, nous sommes alors plus calmes et plus confiants. Nous sommes en mesure de mieux observer la situation présente. Nos décisions sont alors factuelles et plus qualitatives.
Les émotions ne se maîtrisent pas. Être fort mentalement, c’est en fait avoir la capacité à canaliser ses émotions. Pour cela, nous devons avoir une méthode qui à fait ses preuves et qui correspond à notre personnalité. Nous devons la maîtriser et savoir la mettre en pratique au bon moment. Et c’est comme cela que nous créons de la certitude dans un environnent incertain.
C’était la seconde marche !
On continue !